Télécharger en format PDFLes risques du travail assis peuvent faire sourire certains types de travailleurs (fonderie, déménagements…) ils n’en constituent pas moins un risque sérieux pour la santé de plus en plus pris en considération au niveau européen. Quels sonts les problèmes ? Quelles solutions apporter.
Bien sûr il est établi depuis longtemps que certains travaux assis posent des problèmes (soulever des charges de plus de 5 kilos par exemple mais la problématique touche également les emplois de bureaux classiques et la situation s’est aggravée avec la généralisation des outils informatiques.
Selon une étude allemande effectuée en 1997, 80 % des travailleurs de ce pays passant la journée devant un ordinateur souffrent de problèmes de santé (les deux tiers souffrent de problème au niveau du cou ou des épaules, plus de la moitié de problème de dos et environ 45 % de problèmes visuels ou de maux de tête). On peut imaginer des problèmes analogues dans les autres pays de l’union européenne et donc en France). Bien sûr des améliorations ont été apportées au niveau de l’ergonomie, mais ces améliorations sont loin de régler tous les problèmes.
La station assise liée au manque d’activité physique est d’ailleurs un risque émergent inventorié par l’Agence européenne de santé au travail. Il faut comprendre que le corps humain est conçu pour bouger et se déplacer et la situation assise en permanence pose de réels problèmes (développement de TMS (1) mais aussi problèmes circulatoires qui affectent les extrémités).
Il faut donc bouger et effectuer régulièrement des exercices (étirements, déplacements). On a vu se développer dans des bureaux, l’échange d’informations à partir du téléphone et maintenant des e-mails au lieu de se déplacer dans le bureau voisin et de discuter : cette pratique qui vise à gagner du temps s’avère totalement néfaste pour la santé).
Des professionnels de la santé recommandent la répartition suivante pour les travailleurs de bureau : 50 % de temps assis, 30 % de temps debout, 20 % de temps en déplacement.
Certes, ceci paraît difficile à réaliser et nécessite surtout un changement de mentalités et de comportements. Quelques idées :
– téléphoner debout si possible
– aller chercher plutôt que se faire apporter
– déplacer les imprimantes pour obliger les travailleurs à se déplacer
– prendre les escaliers (avec les précautions d’usage telles tenir la rampe, ne pas courir…) plutôt que les ascenseurs
– profiter des pauses pour se déplacer
Date document : 17/04/2010
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