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28 Avril : journée mondiale de la santé au travail

Comme chaque année, le 28 avril est la journée mondiale de santé au travail. C’est un jour de deuil pour les proches des victimes tombées au front de l’emploi.
Cette année, le thème de cette journée est la violence au travail. Comment peut-on caractériser la violence au travail ?

En 2016, les experts de la réunion sur la violence contre les femmes et les hommes dans le monde du travail sont partis de la définition de 2003 et ont décidé d’en élargir le champ. Ainsi, ils ont opté pour la notion de «violence et harcèlement» au sens de «continuum de comportements et de pratiques inacceptables susceptibles de causer un préjudice ou une souffrance de nature physique, psychologique ou sexuelle», en précisant qu’il importait de «faire une distinction entre les diverses formes de violence et de harcèlement et les diverses situations dans lesquelles elles se produisent, car elles peuvent appeler des réponses différentes».
On voit que la violence recouvre diverses formes physiques ou non. Si certaines conséquences sont immédiatement visibles, d’autres sont plus vicieuses et peuvent demeurer cachées plus ou moins longtemps et s’avérer désastreuses pour les victimes mais aussi pour leur entourage.

Il importe donc de disposer d’outils voire d’en mettre en place afin de cerner le problème et le résoudre.
Comme toujours il est possible de raisonner après coup donc d’après les conséquences ou d’anticiper et donc de détecter des signes avant-coureurs.

Du point de vue des conséquences
Il est intéressant d’effectuer un bilan sur les conséquences, celles-ci pouvant être déterminées au niveau national, au niveau d’une activité, au niveau d’une entreprise…
De quels outils disposons-nous pour estimer les conséquences ? Aucun tableau de maladie professionnelle n’existe à ce jour pour intégrer la problématique de violence au travail. Pourtant il est possible de faire jouer le caractère professionnel d’une maladie. Ainsi, le nombre de maladies enregistrées hors tableau est en constante augmentation. Parmi celles-ci, celles liées aux RPS sont également en forte augmentation.

Le nombre de maladies professionnelles reconnues a donc plus que décuplé entre 2012 et 2018. Est-ce à dire que la violence au travail ou la perception des travailleurs ont augmenté. Difficile d’en être certain dans la mesure où nombre de problèmes n’étaient pas déclarés précédemment.
Un autre indicateur important réside dans l’absentéisme pour maladie ordinaire, une partie de cet absentéisme pouvant provenir d’un certain malaise au travail.
Du point de vue de l’anticipation.
Etre à l’écoute du personnel et de ses attentes, développer des stratégies de questionnaires, s’appuyer sur les CSE sont différents moyens permettant d’anticiper les problèmes.

Et les autres problèmes
La problématique de violence au travail a été fortement médiatisée ces dernier temps. De ce fait, certains problèmes sont surestimés. L’analyse des RPS est donc complexe et doit donc déterminer quels sont les vrais problèmes. Par ailleurs à trop se focaliser sur un problème, le risque est d’en oublier les autres. Ainsi en est-il du COVID 19. L’impression donnée est que le COVID 19 est le seul problème concernant la planète. Il n’en est pourtant rien. La problématique de la santé au travail demeure et jamais il n’a été aussi important et urgent de s’en préoccuper.

Alors posons-nous la question :
Que peut-on faire pour améliorer notre santé et notre sécurité au travail ?

Perdre quelques secondes voire quelques minutes peut permettre de sauver des vies alors changeons nos comportements et posons-nous les bonnes questions.

Pour aller plus loin
Vous pouvez consulter le site de l’agence européenne de santé au travail.

Vous pouvez consulter le site du Centre Canadien d’Hygiène et de Sécurité au travail.

Vous pouvez vous renseigner auprès de nous sur les solutions que nous proposons pour améliorer la santé au travail dans votre entreprise par le biais de notre formulaire de contact.

Date document : 13/04/2020