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Bioaérosols : exposition professionnelle aux archaeas

Les microorganismes appelés archaea sont une composante majeure des bioaérosols trouvés dans plusieurs milieux de travail (fermes laitières, des poulaillers et des stations d’épuration des eaux usées) et ils pourraient jouer un rôle important dans les maladies pulmonaires professionnelles.

Introduction (1)
Les bioaérosols sont des particules organiques en suspension dans l’air ayant un diamètre aérodynamique de 0,002 à 100 μm et qui proviennent d’organismes vivants ou dépendants de la vie (plantes, champignons, bactéries, archaea, animaux, humains, protistes, virus). Ces particules peuvent être composées de microorganismes entiers ou en fragments, de protéines, de toxines, de résidus métaboliques ou bien de structures végétales microscopiques (ex. pollen, spores, fragments végétaux). Les bioaérosols sont considérés comme ayant des propriétés infectieuses, allergéniques, toxiques ou bien pharmacologiques et peuvent donc affecter la santé des êtres vivants qui y sont exposés
Parmi ces organismes vivants on trouve donc les archaea qui constituent l’un des domaines de la vie avec les Eucarya et les bacteria. Ces micros organismes possèdent des caractéristiques à la fois des bactéries et des eucaryotes et ont des caractéristiques qui leur sont propres.
On a longtemps pensé que les archaea n’étaient présentes que dans des environnements extrêmes (grands fonds, froid extrême…). Or grâce à de nouvelles techniques de biologie moléculaire, des archaea ont pu être détectées dans des environnements nettement moins hostiles à l’être humain : lisier de porc, fumier de vache, fèces humaines.
Des milieux tels que les exploitations agricoles ou usines d’épuration des eaux usées peuvent contenir jusqu’à 100 millions archaea par m3.
Il était donc intéressant de s’intéresser à l’exposition des travailleurs à ce type de micro-organisme.

Principes méthodologiques
Des prélèvements d’air ont été effectués dans des fermes laitières, des poulaillers et des stations d’épuration des eaux usées. Des prélèvements sanguins ont également été effectués sur les travailleurs exerçant dans des entreprises de ce secteur. Les méthodologies de prélèvement et d’analyses des résultats sont décrites de manière explicite.

Principales conclusions
L’étude a mis en évidence l’existence des archaea dans certains environnements de travail. Il s’agit donc d’un nouvel agent immunogène des bioaérosols. Par ailleurs, l’étude des archaea dans l’inflammation pulmonaire chez la souris fournit une des premières preuves quant au potentiel pathogénique des archaea chez l’humain.
Au niveau national, il serait intéressant de posséder des données épidémiologiques sur les travailleurs exerçant leur activité dans ce type d’environnement.

Pour aller plus loin
Vous pouvez récupérer le document complet sur le site de l’IRSST.

Vous pouvez également le demander via notre formulaire de contact ; nous vous le transmettrons gratuitement.

Vous pouvez obtenir des informations complémentaires sur le site de l’INRS et notamment sur l’exposition professionnelle aux bioaérosols et sur différentes techniques de mesurages.

Date document : 01/09/2014


(1) Source IRSST (Institut de Recherche Robert-Sauvé en Santé et en Sécurité du Travail ) : rapport R-897 Archaea des bioaérosols de fermes laitières, des poulaillers et des usines d’épuration des eaux usées (site : http://www.irsst.qc.ca)