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Cigarette électronique sur les lieux de travail

La cigarette électronique est un palliatif pour certains fumeurs. Cette cigarette est-elle sans risque notamment pour les travailleurs à proximité du fumeur ? L’INRS vient de publier une note intéressante sur la question. Le risque n’est pas nul et l’employeur se doit d’agir.

Introduction
La cigarette électronique rencontre un certain succès auprès des fumeurs, ces derniers l’utilisant pour palier l’interdiction de fumer ou pour tenter progressivement d’arrêter de fumer. Cette cigarette est-elle sans danger à la fois pour l’utilisateur mais aussi pour l’entourage de l’utilisateur. Faut-il l’autoriser ou l’interdire sur les lieux de travail?
L’INRS vient de produire un document intéressant sur le sujet qui est paru dans REFERENCES EN SANTE AU TRAVAIL. Les principaux points traités par ce document figurent ci-après.

Principe de fonctionnement
La cigarette électronique est un dispositif doté d’une résistance permettant de chauffer un liquide destiné à être inhalé sous forme de vapeur par l’utilisateur. Ce liquide est de composition variée. Il peut contenir des solvants, de la nicotine, des arômes et parfois aussi des impuretés.

Principaux risques
Le liquide contenu contient un certain nombre de substances dont la teneur varie suivant le type de soluté et le fabricant. Les données toxicologiques s’y rapportant ne sont pas toujours connues. Actuellement on trouve généralement des produits tels que propylène glycol, glycérol, aromes et parfois de la nicotine.

Si la toxicité de la nicotine n’est plus à démontrer, il faut préciser que l’inhalation du propylène glycol à des concentrations supérieures à celles relevées en milieu professionnel peut entraîner des irritations oculaires et respiratoires et même selon la direction générale de la santé, des effets neurologiques.

Concernant le glycérol, il y a très peu de données concernant son éventuelle toxicité par inhalation. D’autres risques sont également possibles au niveau pneumologique et cardio vasculaire sans parler d’une certaine dépendance.

La problématique de la qualité de l’ai intérieur a également était évaluée. Selon une étude, ce type de cigarette, même moins toxique que la cigarette habituelle, rejette dans l’atmosphère un certain nombre de COV ainsi que des particules fines et ultra fines.
La situation actuelle des connaissances montre qu’il ne peut être conclu en l’absence de risque pour l’entourage.

Conséquences pour l’employeur
L’employeur a le devoir d’assurer la sécurité et la santé de l’ensemble de ces travailleurs et doit donc évaluer les risques et mettre en place des actions préventives. Il doit protéger ses salariés d’une éventuelle exposition passive à ce produit. Pour ce faire, il peut utiliser le règlement intérieur pour interdire l’utilisation de la cigarette électronique sur les lieux de travail où dans tous les lieux fermés accueillant des travailleurs.

Pour aller plus loin
Vous pouvez télécharger la note de l’INRS sur le site de Références en santé au travail :
http://www.rst-sante-travail.fr/rst/pages-article/ArticleRST.html?ref=RST.QR%2075
Vous pouvez également nous la demander par le biais de notre formulaire de contact, nous vous la transmettrons gratuitement. http://www.bertrandmerlin.com/contact.htm
Vous pouvez nous contacter pour toute information concernant la mise en place et la mise à jour du document unique via notre formulaire de contact. http://www.bertrandmerlin.com/index.php/contact/

Date document : 14/05/2013